« Qui dit-on que je suis ? »


« Le mystère Jésus »

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Je reçois à l’instant le livre de mon ami Joël Hillion, que j’ai préfacé à sa demande. Je sens que ce livre va créer quelques réactions acidulées.

René Girard est un homme dont les textes sont difficiles à saisir et s’atteler à une étude de son regard original sur le Christ est rien moins qu’une gageure.

Qu’est-ce que le désir mimétique ? On veut ce que veut l’autre. Si tous désirent la même chose cela conduit à la guerre de tous contre tous… J’avoue que je me suis senti un peu perdu dans l’étude de cet auteur. La violence est-elle toujours le fondement d’une société ? Le rite religieux naît-il toujours de la canalisation de la violence ?

Peut être une image de texte qui dit ’Joël Hillion Qui dit-on que je suis? Le mystère Jésus Préface de Stan Rougier eprrfanlet L'Harmattan’

Certes, le christianisme remplace la violence par l’amour. « Le sacrifice apaise la violence » est un postulat de René Girard. Il est vrai que dans mon adolescence, lorsqu’un camarade ou un frère voulait mesurer sa force sur moi, je craignais énormément de lui faire mal. Alors je préférais faire comme certains animaux : courber l’échine, quitte à ce qu’il défoule sur moi son explosion d’agressivité.

Les théories de René Girard me dépassent un peu. Jésus est la victime qui catalyse la violence de la foule de Jérusalem. Il y a, pour moi, un très étrange revirement de cette foule qui l’acclamait la veille ! Dieu vient s’offrir pour transformer cette violence et mettre au jour un amour surnaturel.

J’ai relu plusieurs fois le livre de mon ami Joël et j’avoue m’être usé quelques neurones. Mais j’ai été très bouleversé devant la passion avec laquelle cet ami s’emparait de ce nouveau chemin de réflexion qu’offrait la dynamique de René Girard.

Je suis convaincu que ce livre va faire bouillonner la matière grise dans les séminaires et les presbytères… On ne se doutera pas que Joël est l’un des plus souriants, des plus chaleureux, des plus vivants et des plus enthousiastes des professeurs de lycée…

Ses divers ouvrages sur William Shakespeare sont tout simplement des petites merveilles qui donneraient envie au plus cancre d’apprendre l’anglais sur le champ.

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