Avant que je rencontre mère Térésa à Assise en 1986, je me trouvais à Patna en Inde. Les prêtres catholiques indiens ne tarissaient pas de critiques à son sujet.
À Assise, ma rencontre avec elle fut gâchée par une étourderie. Dans mon émotion, je m’adressais à elle en français, langue qu’elle ne maitrise pas. C’était onze ans avant sa mort. Elle avait 76 ans.
On prête à cette religieuse des propos qui, sorti de leur contexte, peuvent choquer : « La souffrance est un cadeau de Dieu », par exemple.
À Calcutta, un opposant aux chrétiens l’a considérée comme une incarnation de la déesse Kali, ce qui fit accepter son « mouroir » qui était un lieu de « départ dans la dignité ». J’avais tant vu de mourants dans les caniveaux que je trouvais cette œuvre très belle et j’ai failli m’y joindre.
Mère Térésa a ouvert plus de 500 missions sur la planète. Sa canonisation quasi immédiate, très peu après sa mort, a suscité de très violentes critiques chez des athées.