Jésus s’habille en pauvre


Deux lieux pouvaient signaler la présence d’une Transcendance : l’école et le scoutisme.

À l’école où j’étais de 8 à 10 ans, des phrases en grosses lettres garnissaient les murs : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même. » Il me semble que cette phrase fit irruption dans ce que l’on nommait « la conscience ».

Photo ©Stan Rougier

Du catéchisme, je n’ai guère de souvenirs. Quelques bribes m’amusent. Mon père me fait réciter une leçon. Il s’agissait de la liste des petits prophètes. Je bute sur l’un d’entre eux. Puis la mémoire me revient, et, en hoquetant les syllabes des noms, je lance ma découverte : Je-ro-bo-ham. Le spectacle doit être cocasse car un fou-rire lui répond en écho.

Certains souvenirs de la période des louveteaux et des scouts sont plus marquants. Chez les louveteaux, au moment de Noël, une petite saynète autour d’une chanson : « Jésus Christ s’habille en pauvre, l’aumône s’en va demander… » Le mendiant tarde à dévoiler son identité. À la fin de la saynète, on révèle qu’il s’agissait de Jésus lui-même.

Le Paradis ne s’ouvrira que pour celui qui s’en est rendu compte.

Une des rencontres religieuses qui me semble avoir pesé le plus lourd fut un livre pour enfants de mon âge : 12 ans, « La Grèce au temps des dieux ». La qualité artistique des dessins y est impressionnante.

Zeus, fou de rage contre son fils Héphaïstos le saisit par un pied et le jette à travers la mer Egée.

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Mais c’est surtout la beauté d’Athéna, de Héra, d’Aphrodite qui avait retenu ma ferveur.