Ne nous trompons pas de cible !


Victime d’agression sexuelle à 12 ans… aucune colère aujourd’hui contre le prédateur. Le pardon presqu’aussitôt. Tentatives de viol à 20 et 21 ans. Sorti indemne les deux fois et rempli davantage de miséricorde que de colère ou de haine pour « les pauvres faibles humains ». En 1954, « sollicité froidement par un grand écrivain amateur de chair fraîche ». N’étaient-ils pas reçu sur les plateaux télé comme des VIP les personnalités qui agressaient et violaient, des jeunes et même très jeunes enfants ?…

Aujourd’hui au sujet d’un homme qui a sauvé l’honneur de l’humanité en détresse durant l’hiver 1954, donné le sens de la vie à des millions de jeunes paumés, et qui a dérapé en agressant sexuellement des femmes par des attouchements inconvenants, puis demandé pardon, je lis : « Monstre », « abomination », « J’en meurs de honte », « sidération », « Nous sommes dévastés », « innommable »… j’en passe.

Les massacres insupportables qui continuent de semer l’horreur et la mort chaque jour contre les populations ukrainienne et gazaouie sont relégués bien loin dans les medias,

Photo ©Stan Rougier

face à cette « nouvelle affaire du siècle » : les comportements d’agression sexuelle de l’abbé Pierre envers des femmes !…

Notons tout de même, que ces comportements étaient connus depuis bien des années au sein des entités Emmaüs, du vivant de l’abbé Pierre… Révélés aujourd’hui, comme un scoop… 17 ans après sa mort, l’abbé Pierre ne peut plus guère faire face aux accusations à son encontre !!! Ni demander humblement leur pardon à ces femmes qui se seraient senties blessées par ses gestes déplacés.

Aucune plainte n’a jamais été déposée devant un tribunal.

Le vrai mal peut fleurir à l’aise lorsqu’on se trompe de cible. Et qui lui fera face alors pour l’empêcher de prospérer ?

Photo ©coll. cartes postales Stan Rougier

Enlevons la poutre de notre œil. Nous y verrons plus clair.

« Ce que le soleil et la pluie sont pour la plante, soyons-le pour nos frères humains », nous demande Dieu dans l’évangile de Mathieu (5,45). Comment les chrétiens pourraient ne pas dire : Oui, essayons ! Essayons de tout notre cœur !

Photo ©coll. cartes postales Stan Rougier

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