Car le vent et les temps changent…


Forte amitié avec N. en 59. Des dizaines de lettres à l’encre de sa foi. Amour transi vers un Dieu de tendresse.

Ce matin, 60 ans plus tard, une lettre surprenante : « Lâche ta bible. Je suis délivrée de la foi… Les mots de la religion : péché, pardon, me font horreur… Salut, faute, vie éternelle, quelle horreur ! Délivre-toi de ces trucs ! Brûle tout ça ! Vis ! »

À 86 ans, ce sursaut d’indifférence spirituelle et même de colère m’impressionnent.

« Ils sont des milliers à s’être cramponnés à la vie contre vents et marées pour que tu existes… Et tu voudrais jeter ce cadeau ? »

Mon amie Agnès, qui a arrêté sa vie trop tôt, m’écrivait un jour : « Dieu ne m’empêche même pas de me séparer de Lui. »