« Ne jugez pas ! »
Qui osera poursuivre cette paille légère? Sans doute un ange ? Non, c’est la faiblesse même qui veut accabler la faiblesse, c’est l’erreur qui poursuit l’erreur… Qui nous expliquera comment ces hommes qui ont tant besoin de support mutuel et d’indulgence osent juger et condamner leurs semblables ?
Aveuglés sur nos défauts, nous exagérons ceux des autres avec une complaisance cruelle. « Insensés » dit saint Paul en jugeant les autres, vous vous condamnez. »
Qui êtes-vous pour jeter la première pierre ? Voulez-vous être plus sévère que Dieu ? Dieu pardonne et nous ne voudrions pas pardonner ? Dieu accueille le pécheur et nous voudrions le perdre ?…
Couvrons notre frère du manteau de l’amour.
C’est un malade, il faut le traiter avec ménagement,
c’est un aveugle, il faut le ramener avec bonté,
c’est un ignorant, il faut l’instruire avec douceur.
C’est notre frère, il faut le relever de sa chute
et non le mépriser, le changer et non pas le perdre. » (de Boulogne, sj)