Dieu fait homme, aide-moi à comprendre cet immense mystère de notre naissance. Suzanne a mis neuf mois à me fabriquer. Elle a failli y rester. « Les risques du métier » me disait-elle en riant…
Je Te rends grâce pour ce cadeau d’une maman admirable en tout point. D’habitude, nous sommes des kaléidoscopes tissés de bien et de mal, de beau et de laid. Je ne lui vois que des qualités.
Nous aurions pu venir au monde comme les asperges ou les champignons… Fabuleux préambule que ce séjour de près d’un an au creux de ce berceau qu’était le ventre tout chaud de ma mère !
Est-ce que j’apprenais à vivre déjà ?
Elle venait d’avoir quatre enfants et ma venue pouvait être un désastre.
J’ai coûté trop cher pour que ce soit « pour rien » ! C’est ce prix qui nous fait dépasser nos limites.
Mon Créateur, merci d’avoir si bien choisi l’artiste qui a peint mon âme en façonnant mon corps !