Notre-Dame de la tendresse


« …Être avec vous, Marie,

Ne rien dire, regarder votre visage

laisser le cœur chanter dans son propre langage

Ne rien dire mais seulement chanter

parce qu’on a le cœur trop plein

comme le merle qui suit son idée

en ces espèces de couplets soudains.

Parce que vous êtes belle,

parce que vous êtes immaculée

la femme dans la Grâce enfin restituée,

Notre-Dame de la Tendresse, Real del Sarte.

La créature dans son honneur premier

et dans son épanouissement final

telle qu’elle est sortie de Dieu

au matin de sa splendeur originale

Intacte ineffablement parce que vous êtes

la mère de Jésus Christ

qui est la Vérité entre vos bras et la seule Espérance et le seul fruit…

…Parce que vous m’avez sauvé

parce que vous avez sauvé la France…

parce qu’à l’heure où tout craquait

c’est alors que vous êtes intervenue

…Parce que vous avez sauvé la France

une fois de plus

Parce qu’il est midi,

parce que nous sommes en ce jour d’aujourd’hui,

parce que vous êtes là pour toujours

Simplement parce que vous êtes Marie,

simplement parce que vous existez

mère de Jésus Christ,

SOYEZ REMERCIÉE !!! »

(Paul Claudel, La Vierge à midi, 1915, extraits)

À l’entrée de la Flatière, la VIerge et son enfant accueillent les visiteurs. Elle est « la maîtresse de maison ».

Anecdote : Le sculpteur Real del Sarte, pour réaliser sa statue Notre-Dame de la tendresse, a pris pour modèle Janine Gould, une de mes camarades de classe de 5e, que je raccompagnais chez elle tous les jours, sur la colline de Bordagain.