Le quart d’heure du camp


Les lionceaux étaient lâchés… 

Odile T., 16 ans

« Non, ce n’était pas un rêve… C’était « Le » rêve…

Un beau matin de juillet, sans crier gare, nous sommes arrivés « comme un cyclone inattendu, comme une pluie de papillons ».

Les lionceaux étaient lâchés… 

Montagnes, cascades, glaciers, fleurs inconnues… Tous unis, marchant vers le même but : découverte de la nature, de l’autre.

Ces mots, ce sont peut-être les mêmes que vous lisez chaque jour dans le métro, dans votre journal, mais, à nos oreilles, ils résonnent de mille grelots, de mille sensations.

Ces trois semaines furent une constante découverte, une expérience : vivre en commun, manger dans la même gamelle, partager la même saine fatigue de la montagne, les moments de méditation, de contemplation commune, croyez-moi, rien n’est plus enrichissant ! 

Que dire encore qui ne fût banal sous une plume, mais bruissant à nos oreilles, fatigant pour nos jambes, hydratant à nos esprits assoiffés ?

De ces longues soirées passées à discuter, des marches dans la montagne, des baignades dans des lacs, je n’en veux garder seulement le pieux souvenir, comme une fleur desséchée que l’on place, une larme dans les yeux, entre deux pages d’un livre : ce que nous avons vécu doit se perpétuer. Bien sûr, le cadre n’est plus. Les blanches montagnes ont fait place à des bâtisses grises et tristes. Qu’importe !… Nous sommes unis par un lien indestructible : celui de la vie, de la joie de la découverte, des nouvelles amitiés que notre cœur a ouvertes »

(Odile T., 16 ans)

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Dans l’effort et la fatigue, nous avons goûté la beauté et la joie de partager ce qui est beau…

Pascal G. et Pascal T. 16 ans

 « Un grand lac, des montagnes, des cascades, une forêt… bref, le lieu privilégié pour la méditation, pour la contemplation de la beauté, pour la rencontre de l’Autre.

Tout ne fut pas simple : la vie sous la tente, la vie de groupe, les courses en montagne… Mais chacun a compris très vite que l’effort permettait de découvrir réellement la valeur des choses.

Dieu, les autres, la Nature. Nous étions tous réunis pour vivre le Christ. Cette nature pleine de vie, pleine de joie, a aidé notre recherche : le cadre exceptionnel intensifiait la présence de Dieu.

Par ces lectures de textes, par des méditations en groupe ou personnelles, chacun a pu découvrir Dieu, la foi, le rôle du chrétien. Par la vie en groupe, nous avons compris la réalité de l’autre. Dans l’effort et la fatigue, nous avons goûté la beauté et la joie de partager ce qui est beau, la folie des montagnes, alors la joie devient contagieuse et devient le fil conducteur de notre vie.

Des souvenirs inoubliables : des balades en groupe sur les chemins de montagne, des messes en plein air au coucher du soleil dans la simplicité d’un autel de fortune, le lever de soleil sur la Jungfrau, les fleurs d’une beauté tout simplement pure après les fatigues de l’ascension… »

(Pascal G. et Pascal T. 16 ans)

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