D’où venons-nous? Qui sommes-nous? Où allons-nous?


Saint-Jean de Luz, 21 août 2018

Avant de commencer cette conférence, toute ma gratitude au curé de Saint-Jean de Luz, qui connaît mon enracinement dans cette ville où j’ai passé les plus belles années de mon enfance, de mon adolescence et de ma jeunesse.

« Réussir sa vie », voilà le thème des « Mardis de l’été ». Sujet très ambitieux. Qu’est-ce que moi ? Pourquoi j’existe ? Quel mystère ! Et pourtant, nous nous y habituons, comme si cela allait de soi.

« Berechit bara Elohim » : « Au commencement Dieu créa. »

Les scientifiques s’ingénient à chercher les mécanismes expliquant l’origine de l’univers.

Écoutons Einstein : « Dans cet univers incompréhensible, se révèle une raison supérieure infinie. Je veux connaître les pensées de Dieu, le reste n’est que détails. » 

De son côté, saint Paul écrit : « Il n’y a qu’un Père, Dieu, de qui tout vient et pour qui nous sommes faits. Il n’y a qu’un seul Jésus Christ par qui tout existe et par qui nous existons.»

L’univers, pour le croyant, est né d’un débordement de la Joie divine. 

Quel est le sens de cette création de l’univers ? Magnifier Son amour. « Les cieux racontent la Gloire de Dieu » dit la Bible. « La gloire est l’explication de Dieu.[1] » Aucune chose n’est trop belle pour rendre gloire au Créateur. Il n’y en aura jamais assez en beauté et en variétés à l’image de Sa Plénitude. 

Le savant Hubert Reeves écrit : « Le degré d’organisation des étoiles est infime comparé à la plus petite fleur des bois.[2] » Il ajoute : « Les êtres vivants sont des agencements de cellules, qui sont elles-mêmes des agencements de molécules, qui sont des agencements d’atomes. » Il ne se prononce pas sur l’existence d’un Créateur, mais s’émerveille tellement qu’il semble bien y croire. Il s’interroge : « Pourquoi l’univers est-il organisé par de la musique et non par du bruit ? Il y a des structures, il y a un ordre, il y a une cohérence, il y a des forces en marche. »

Dieu s’extasie, dans le livre de Job devant les couleurs de l’aurore, les sculptures des fonds sous-marins, les puissances de l’orage, les diamants qui composent les perles de rosée… « Pourquoi l’univers est-il si bien agencé ? La Nature n’invente pas une mais cent façons de régler les problèmes. Songez aux innombrables fantaisies qu’utilisent les animaux pour se faire la cour. » Hubert Reeves s’appuie sur l’hindouisme en évoquant ce que les livres hindous proposent en parlant du jeu divin. Dieu est le poète suprême. La « symphonie fantastique » de Dieu est sans cesse ponctuée d’improvisations. J’aime cette référence aux textes venus de l’Inde, bien plus anciens que celui de la Bible. L’explication de l’univers n’est pas tellement éloignée, dans les Upanishad, de celle de la Bible. Je pense à ce texte : « L’Absolu se vit seul, Il en éprouva de l’inquiétude. Il devint comme un couple tendrement enlacé. De cette union, naquirent les humains. » La substance divine dont les humains sont façonnés se nomme : Sat, Cit, Ananda (Être, Conscience, Béatitude). 

La définition de l’homme et de sa destinée proposée par les philosophes occidentaux du siècle dernier ne donne pas cher de sa peau. « Il n’est pas plus important que la limace » déclare l’un d’eux. Affirmer froidement que nous venons de rien et que notre avenir va se terminer dans le néant n’est guère exaltant, et totalement contraire au plan d’un Dieu amour… Il est tout de même plus fréquent qu’on ne le pense de voir un de nos contemporains, se déclarant agnostique, ressentir parfois comme une bouffée d’espérance. Ce fut le cas de Jean d’Ormesson. J’ai eu une belle correspondance avec lui à ce sujet.

Au livre de Job, le Créateur récite un poème à la gloire de Sa Création :

« Job, sais-tu bien qui est ton Créateur ? 

Sais-tu qui a posé l’univers sur ses bases 

dans le joyeux concert des étoiles du matin ?[3]… »

En filigrane, Dieu dit à Job dans l’épreuve : « Ne peux-tu Me faire confiance ? »

Un biologiste, Jean Rostand, exprime souvent sa désolation de ne pas croire en Dieu. Il regarde avec tristesse la fin inéluctable de l’aventure humaine. Il questionne : « Ceux qui croient en Dieu y pensent-ils aussi souvent que nous qui n’y croyons pas pensons à son absence ? » Ceux qui décident de ne pas y croire justifient le plus souvent leur point de vue en prétendant « Je suis libéré de la peur. Au moins je sais que je ne grillerai pas en enfer, puisque Dieu n’existe pas. »

Je m’associe volontiers aux ethnologues qui pensent que l’âme humaine a émergé lorsque l’homo sapiens s’est mis à édifier des sépultures pour honorer ses défunts, avec des objets, des fleurs, de la nourriture. L’origine de cette coutume varie entre 80 000 et 40 000 ans. Elle semble postuler la croyance en l’immortalité.

« Un peu de science éloigne de Dieu, beaucoup y ramène[4] » (Pasteur). Les savants Newton, Copernic, Ampère, Joule, Edison, Plank, Pasteur n’avaient pas honte de croire en un Créateur et d’admirer Sa Création. Le conflit entre la science et la foi est un triste malentendu. Un petit hasard veut qu’à l’instant où je rédige ces lignes, je reçois un numéro du Figaro Magazine : « Dieu face à la  science », dans lequel mon ami Jean Staune publie un bel article : « La vie consciente n’est pas le fruit du hasard ».

À la question : « D’où venons-nous ? Où allons-nous ? », 73 livres des deux Testaments répondent, sur dix siècles, avec une unanimité impressionnante : « Nous venons de Dieu et nous marchons vers Dieu ». Comment ne pas évoquer les paroles d’une mère qui exhorte ses fils à accepter le martyre : « Je ne sais comment vous avez apparu dans mes entrailles ; ce n’est pas moi qui vous ai gratifié de l’esprit et de la vie ; ce n’est pas moi qui ai organisé les éléments qui composent chacun de vous. Aussi bien dans Sa Miséricorde, le Créateur du monde, qui a formé le genre humain et qui est à l’origine de toute chose, vous rendra-t-Il, dans Sa Miséricorde, et l’esprit et la vie…[5] »

Comment ne pas citer les premières lignes de la lettre de Paul aux Ephésiens : « Dieu nous a choisis en Lui-même dès avant la création du monde pour être parfaits, sans taches, en Sa Présence, dans l’amour, déterminant par avance que nous deviendrions pour Lui des enfants adoptifs par Jésus Christ[6]. » Petit à petit, le Visage de Dieu s’affine : vigneron amoureux de sa vigne, ourse sur la défensive pour la protection de ses petits, potier fier de ses vases, mère la plus attentionnée pour son enfant, fiancé amoureux fou de sa bien-aimée… chacune des images bibliques, chaque parabole viennent magnifier Sa tendresse… Le théologien jésuite François Varillon se permet d’écrire : « Dieu n’est qu’Amour ».

Certaines paroles de l’Ancien Testament sont peu connues, hélas, comme par exemple : « Les larmes de la veuve ne coulent-elles pas sur les joues de Dieu[7] ? » Plus de mille fois l’injonction : « Aime et tu vivras » revient, sous deux formes : l’amour envers Dieu, fait de confiance, et l’amour envers le prochain, que l’on pourrait résumer par l’injonction « Prendre soin ».

Les textes du Nouveau Testament nous font découvrir un Dieu qui Se met à genoux devant ses disciples pour leur laver les pieds. Aucune religion n’avait osé présenter Dieu ainsi. Un Dieu qui prend tous les risques, le risque d’être haï, méprisé, humilié, trahi par les siens. Si Dieu est Amour, c’est lors de la crucifixion que Sa transcendance atteint son sommet. « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime[8]. »

Un Dieu qui se laisse torturer comme le pire des malfrats, cela défie la logique humaine. Il faut un autre étage de l’évolution. Blaise Pascal a remarquablement parlé de cet étage ultime de l’amour, sommet de l’évolution.

À la question : « Qui sommes-nous ? », les 73 livres de la Bible répondent : Nous sommes les chefs d’œuvre d’un Dieu qui n’est qu’Amour. Nous sommes invités à changer de nature. De même que la chenille n’a pas pour objectif de devenir une grosse chenille, mais de devenir un papillon, l’être humain n’a pas pour objectif de devenir plus performant en force, en savoir et en intelligence. Son développement ultime est d’entrer dans le Royaume de l’amour. Cette transformation peut s’appeler « divinisation » : « Dieu S’est fait homme pour que l’homme devienne Dieu[9]. » « Qu’ils soient un en nous…  Qu’ils soient un comme nous sommes un : moi en eux, et toi en moi… Je veux que là où je suis, ils soient eux aussi avec moi. Que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux, et que moi aussi, je sois en eux.[10] » 

« Il y a vingt millions d’années, les singes étaient les êtres les plus performants sur terre. Aujourd’hui le flambeau a changé de mains. Quel projet les gestations murissent-elles en nous ? De quoi sommes-nous le germe ? » L’être humain est une créature en voie d’apparition.

Les sciences nous mettent en garde contre un danger nouveau. Non, il ne vient pas des dinosaures ou des mammouths, ni d’une météorite ou d’une éruption volcanique, il vient de la capacité nouvelle de l’homme de mettre fin à l’expérience humaine. Depuis Hiroshima, nous savons que l’humanité a le pouvoir de s’autodétruire radicalement. Les dégradations dues au non-respect de l’environnement sont aussi une forme de suicide. 

Les religions, à leur sommet, sont toutes des invitations à la fraternité. Voilà que la science vient y ajouter ses propres conclusions : Désormais, il faut s’aimer ou périr. La science et les religions peuvent s’épauler contre des ennemis communs qui se nomment : la bêtise, l’ignorance, les courtes vues, le rejet de l’autre. Les religions et la science nous disent que l’humanité va dans le sens d’un accroissement de sagesse et d’humanité. La vie humaine doit sa croissance à la générosité. En inventant le feu pour préserver leurs familles du froid, nos ancêtres ont fait faire un pas immense à l’humanité. En découvrant le feu de l’amour, ils lui ont fait faire un bien plus grand pas encore. Les cosmonautes se sont réjouis d’avoir été choisis pour marcher sur une grosse boule froide nommée « la lune », nous avons été choisis pour beaucoup plus prodigieux, pour beaucoup plus inouï : marcher sur la Terre. Personne n’a mérité ce cadeau. Il est grandiose, il est unique, il est stupéfiant ! Nous sommes pour quelques années assis sur les bancs d’une école très particulière pour apprendre à devenir Dieu. 

Malraux n’a peut-être pas dit : « Le XXIe siècle sera religieux ou ne sera pas. », mais il a dit : « La tâche du prochain siècle, en face de la plus terrible menace qu’ait connue l’humanité, va être d’y réintroduire les dieux. » « Les dieux sont des torches pour éclairer la voie et arracher l’homme à la bête.[11] »

« Où allons-nous ? »

La religion hindoue suggère une succession quasi illimitée d’existences, diverses, toutes riches d’enseignements et de purifications. La religion juive évoque une union avec le Dieu d’Israël, mais craint qu’en s’attardant sur cet aboutissement de la vie, on ne se laisse démobiliser pour les tâches de solidarité dans la vie d’ici-bas.

Un de mes neveux me suggérait, il y a trois jours, de rassurer les auditeurs de ce soir au sujet de l’enfer. Je vous résume ce que quatre séminaires m’ont enseigné dans les années cinquante. En utilisant le terme « géhenne », Jésus évoque la vallée de Hinnôm où étaient brûlées les ordures de la ville de Jérusalem dans un feu permanent. Il s’agit donc de purgatoire. « Il y aura des pleurs et des grincements de dents » évoque, avec le style emphatique familier des Hébreux, le chagrin d’avoir manqué à la compassion. Ce que nous appelons « l’enfer » ne serait que le choix de s’opposer à l’invitation de Dieu d’entrer dans Son amitié. Le pape François confiait récemment : « On ne peut pas affirmer que l’enfer est le destin de Judas. »

Les protestants évoquent peu le purgatoire comme le font les catholiques et les orthodoxes. Pour les catholiques et les orthodoxes, il s’agit d’une sorte de retraite spirituelle où l’on reconnaît les torts de certaines de nos paroles ou de certains de nos actes. Nous découvrons la vérité sur nous-mêmes et, grâce à ce temps de vérité, nous pouvons demander pardon à ceux que nous avons offensés ou à qui nous avons refusé notre aide. Le mot « purgatoire » m’a paru être assez bien trouvé lorsque j’ai dû purger des radiateurs d’une trentaine de litres de boue qui en empêchaient le fonctionnement. 

Ceux qui doutent d’un purgatoire, que font-ils de la parole de Paul : « Il faut que tous nous soyons mis à découvert devant le tribunal du Christ pour que chacun recouvre ce qu’il aura fait pendant qu’il était dans son corps, soit en bien, soit en mal[12]. »

Le chapitre 25 de l’Évangile de Mathieu est très clair sur les conditions d’entrée dans le monde nouveau[13]. Il ne s’agit pas de bonnes réponses à un interrogatoire théologique mais d’actes : « Ce ne sont pas ceux qui crient Seigneur, Seigneur qui entreront dans le Royaume mais ceux qui font la volonté du Père. »

La petite Thérèse écrivait à un prêtre : « Bientôt je ne vous parlerai plus avec les mots fatigants de la Terre, mais avec les mots du Ciel. » 

L’Apocalypse, au chapitre 21 nous dit : « De cris, de peine, de mort, il n’y en aura plus. »

Etant donné le nombre de paraboles qui évoquent la vie éternelle comme un festin de noces, on peut imaginer que la plénitude du bonheur offert sera issue de la perfection de nos relations, de nos affections. 

« J’en ai l’assurance, affirme saint Paul, les souffrances d’ici-bas ne sont rien en comparaison de la masse éternelle de gloire préparée pour nous[14]. » En style biblique, la gloire signifie ici le bonheur. Quels que furent nos plus beaux émerveillements, nous pouvons entendre le Créateur nous dire : « Tu n’as encore rien vu ! » Un patchwork des cinquante plus beaux moments de notre vie, si l’amour en est la substance qui les tisse, peut donner une image, bien pâle il est vrai, de cette éternité. Bien sûr l’intimité avec Dieu sera le parfum qui imprégnera tout. 

« La vie éternelle, c’est que les hommes Te connaissent, Toi, le seul véritable Dieu, et celui que Tu as envoyé : Jésus Christ. »

Quelle œuvre est la plus précieuse ? À quelle entreprise pouvons-nous le mieux collaborer ? J’avais mis en première page d’un journal d’aumônerie un dessin avec cette légende : un homme interroge son fils de 12 ans : « Que veux-tu faire plus tard ? » La réponse, inattendue, fut : « Moi ».

J’ai passé toute ma vie à cette noble tâche : l’éducation. « E-ducere » contribuer à accoucher le génie ou le saint caché dans une gangue de pulsions anarchiques et contradictoires. J’en appelle ce soir à votre âme. Pourrez-vous, en rentrant, ou demain, vous plonger dans la question : « Qu’ai-je fait de ma vie ? » 

Dans un livre de Sagesse de la Bible, se trouve une remarque intéressante : « Ne juge aucune existence avant d’en connaître le terme. » 

Dans Terre des hommes, nous trouvons une évocation très parlante d’une vie terne, figée : « Toi, vieux bureaucrate, tu t’es roulé en boule dans ta sécurité. Tu as élevé cet humble rempart contre les vents et les marées et les étoiles. Nul ne t’a saisi par les épaules quand il était encore temps. Nul ne saura désormais réveiller en toi le musicien endormi ou le poète ou l’astronome, qui peut-être t’habitait d’abord » (Terre des hommes, Gallimard, p. 148).

« Je suis venu pour que vous ayez la vie » répète Jésus Christ. « Je suis venu pour que ayez la plénitude de ma Joie. »

Saint Exupéry par Jésus Christ ou Jésus Christ par Saint Exupéry ont mis devant moi un impératif : « Deviens un vivant ! »

« Je connus l’ennui », dit Saint Exupéry, « qui est d’être privé de Dieu. » Son obsession se répète dans toute son œuvre : nous avons été trop tôt sevrés de Dieu. Combien j’en ai croisé, tout au long de ma route, des jeunes qui avaient mal de la poussée de leur âme !… Le matérialisme des adultes les écœuraient. Hélas, trois ou quatre ans plus tard, l’indifférence avait tôt fait de les ramener au réel. Ils avaient rejoint l’embourgeoisement qu’ils haïssaient. Ils avaient oublié le « Sésame, ouvre-toi » : « Que sert à l’homme de gagner l’univers s’il en vient à perdre son âme ? »

On s’est bien moqué du scoutisme. Peut-être y a-t-il eu des déviances en effet. « L’homme abîme tout ce qu’il touche » s’indignait le philosophe Emmanuel Berl. Pourtant, la prière que nous disions en fin de journée était belle : « Seigneur Jésus apprenez-nous à être généreux, à travailler sans chercher le repos, à nous dépenser sans attendre d’autre récompense que de savoir que nous faisons votre sainte volonté. » Et l’on insistait sur le contenu de cette sainte volonté. 

Encore une fois Saint Exupéry me secouait sur ce chemin. Je le lisais chaque jour lorsque j’étais aide-soignant dans un hôpital d’Afrique. « Il y a des êtres auxquels sont interdites les joies d’un Mermoz, les joies religieuses, les joies d’un savant et qui voudraient naître. Que nous fallait-il pour naître à la vie ? Nous donner. »

Ce qui me touche chez Saint Exupéry, c’est son enthousiasme. Dans ce mot « enthousiasme », il y a le mot « Dieu ». « Et je connus l’ennui d’être privé de Dieu ». Saint Exupéry veut dire : l’ennui qui réside dans le fait d’être privé de Dieu. Je le répète parce que c’est fondamental. Et c’est cette privation que beaucoup de nos sociétés actuelles voudraient ériger en règle pour tous. C’est leur interprétation de « la laïcité ». Ceux qui la prônent sont d’une virulence extrême, virulence et violence bien souvent aussi.

Être privé de Dieu… Mais on le trouve où Dieu ? Il y a tant de stands accrocheurs avec l’affiche : « Dépositaire exclusif des secrets de l’Absolu »… Soyez prudents ! Dieu comme l’amour a ses contrefaçons. Quand certains vous disent : « Je t’aime », filez vite, vous êtes en grand danger. Et quand certains vous disent : « Je crois en Dieu », demandez-lui vite quel est le Dieu auquel il croit. Le Dieu de l’abbé Pierre et de Sœur Emmanuelle n’est pas le même que celui de Torquemada.

« Là où il y a le plus de joie, disait Claudel, c’est là qu’il y a le plus de vérité. » Et Jésus ajouterait sans doute : « C’est là où il y a le plus d’amour. »

En ce qui me concerne, je crois bien que Jésus habite la Plénitude de la Révélation. Mais il y a tellement d’images infantiles et maladives de Jésus Christ !…

« Que je sois, Seigneur, comme une flûte de roseau que Tu viens remplir de Ta musique ! »

P. Stan Rougier

Prêtre, conférencier, écrivain

Pour aller plus loin, vous pouvez lire : Que peut-on dire aux hommes ? Saint Exupéry à l’approche de Dieu (Mame), Journal d’un novice (Salvator), ou regarder sur You Tube les interviews de Stan Rougier sur KTO TV : « L’amour comme défi » (émission « KTO Magazine »), ou encore : « Stan Rougier, héraut de l’amour » (émission « Un cœur qui écoute »)  

Votre avis m’est précieux.


[1] Paul Claudel.

[2] Hubert Reeves, Patience dans l’azur, éd. du Seuil, coll. « Science ouverte », 1981.

[3] Jb 38, 6.

[4] Pasteur.

[5] 2 M 7, 22 .

[6] Ep 1, 4.

[7] Sir 35, 15.

[8] Jn 15, 13.

[9] Saint Irénée.

[10] Jn 17, 21-26.

[11] Claude Tannery, L’héritage spirituel de Malraux, Arléa, 2005.

[12] 2 Cor. 5, 10.

[13] Mt 25, 30.

[14] Rm 8, 18.